Bandeau odm guerrier gaulois

La tombe à char de « La Gorge-Meillet »

Cet objet est présenté dans le cadre de l'objet du mois de février 2018

Découverte et redécouverte

La découverte de la tombe

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La tombe de la Gorge-Meillet a été découverte le 9 avril 1876 par Edouard Fourdrignier, un contrôleur des contributions indirectes, un métier qui lui fait parcourir les campagnes entre Reims et Chalons. Fourdrignier s'est initié à la pratique de la sonde et souhaite se constituer une collection d'objets archéologiques.

Selon Fourdrignier, des agriculteurs lui auraient indiqué un lieu où la charrue ramène des tessons. Il y aurait mené deux sondages et découvert une tombe à char, acquise par le musée d'Archéologie nationale quelques années plus tard.

En 1894, Alexandre Bertrand, directeur du musée, reçoit une lettre du fils de Léon Tartier, lui proposant d'acheter un élément de cette même tombe. Le déroulement des fouilles ne semble donc pas aussi clair. Des doutes sur l'intégrité de la tombe (elle aurait déjà été fouillée) et sur les interprétations de Fourdrignier apparaissent.

La redécouverte de la tombe

Grâce à des prospections par avion de la commune de Somme-Tourbe, puis au sol, la tombe fouillée par Fourdrignier est identifiée. Plus que cela, de vastes monuments funéraires sont découverts autour de cette tombe. Ils se présentent sous la forme de trois grandes fosses entourées chacune d'une enceinte circulaire. Ceux-ci ont été fouillés mais jamais documentés... Néanmoins ces tombes spécifiques à l'élite témoignent de l'organisation du territoire.


Des fragments de mobilier (notamment celui d'une fibule) complétant celui acheté par le musée d'archéologie nationale à Edouard Fourdrignier permettent d'identifier de façon précise la tombe à char de la Gorge-Meillet.

Une nouvelle tombe, ainsi que des restes de chevaux datant du IIIe s. av. J.-C. ont ainsi été découverts en 2006 dans le fossé d’enclos du monument funéraire (les fouilles du XIXe siècle étant passées à côté).


Des études sur les ossements ont été menées afin de mieux connaître l’identité et l’histoire biologique des défunts. Le musée central Romain-Germanique de Mayence avec lequel le MAN entretient des liens scientifiques a également restauré le mobilier en fer, mettant en lumière leur décor.
Par ailleurs, les archéologues ont pu s'apercevoir que Fourdrignier s'était trompé d'un mètre sur la longueur ce qui fausse l'organisation de la tombe. Ces nouvelles données ont permis de clarifier les notes de Fourdrignier sur lesquelles il y avait des doutes et de renouveler les connaissances sur cette tombe.

L'exposition de la tombe

 

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