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XVIIIe
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Les épaves corsaires de la Natière

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La découverte, en 1995, aux portes de Saint-Malo, des épaves de deux grandes frégates corsaires englouties au pied des écueils de la Natière a permis, après dix années d’enquête archéologique sous-marine, de dévoiler un pan oublié de la guerre de course.

La plus ancienne de ces épaves, La Dauphine, est une grande frégate de 300 tonneaux, construite au sein de l’arsenal royal du Havre en 1703, par le charpentier Cochois. Commandée par le capitaine Michel Dubocage, elle escortait une prise anglaise, le Dragon, lorsqu’elle s’est perdue, le 11 décembre 1704, à l’entrée de Saint-Malo.

La seconde, identifiée comme la frégate de 400 tonneaux L'Aimable Grenot, a été construite à Granville par un armateur privé, Léonor Couraye du Parc. Initialement armée pour faire la guerre de course, avant d’être reconvertie au commerce, elle s'est perdue le 7 mai 1749 alors qu’elle quittait Saint-Malo "pour le voyage de Cadix, chargée de toiles et autres marchandises du dit lieu".

Archéologie et recherches en archive

Bénéficiant d’une patiente et minutieuse étude archéologique des vestiges, les portraits robots des deux navires se sont lentement esquissés avant que leur confrontation avec les sources archéologiques et archivistiques permette finalement leur identification. Celle-ci éclaire désormais d’un jour nouveau notre connaissance du monde maritime et notamment de l’architecture navale du XVIIIe siècle.

Le site Internet offre d’ailleurs une restitution 3D inédite de La Dauphine, qui vogue à nouveau sous forme numérique, trois siècles après son naufrage. 

Une scénographie originale

Dans une scénographie originale, la publication rappelle le quotidien des marins, retrace les circuits nationaux et internationaux d’échanges, et évoque les figures de quelques grands capitaines et armateurs, cependant que s’imposent  en toile de fond la guerre de course et les combats navals.

Des objets rarissimes

Parmi les objets mis au jour, beaucoup sont singuliers ou rarissimes : un fragment de quartier de Davis et un bâton de Jacob (instruments de navigation) ; une étonnante règle à calcul ou « échelle de canonnier », utile à déterminer le calibre des canons et à préciser leur usage ; une pipe encore entreposée dans son étui en bois en forme de pistolet ; un bateau en bois miniature fabriqué à partir d'une douelle de tonneau… et aussi : des instruments d'apothicaire, un squelette de très jeune singe magot, souvenir d'une escale lointaine ou d’un échange entre marins, et des céramiques aux décors originaux…

Conçu par Michel L’Hour et Elisabeth Veyrat du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM), avec la collaboration de Michel Daeffler pour la restitution 3D de La Dauphine, il détaille les méthodes et techniques spécifiques aux travaux des archéologues sous-marins.

 

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