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Dépôt de Champ-Colombe 1, Réallon

Trois dépôts d’objets métalliques ont été découverts sur la commune de Réallon dans les Hautes-Alpes : le dépôt de Champ-Colombe 1 en 1870 conservé au MAN, le dépôt de Champ-Colombe 2 en 1874 autrefois conservé au Musée de la Civilisation gallo-romaine à Lyon et actuellement disparu et enfin le dépôt des Truquets en 1932 conservé au Musée de Gap.

Premier des trois ensembles d’objets en bronze découverts à Réallon, le dépôt de Champ-Colombe 1 a une histoire un peu compliquée et une découverte en plusieurs étapes.

C’est à l’issu dit-on d’un « violent orage » que furent découverts en février 1870 dans le lit d’un ancien torrent au lieu-dit Champ-Colombe, plus de deux cents objets en bronze.

Ils furent rapidement vendus à un certain M. Vaganay, antiquaire à Lyon. Cette première transaction comprenait l’essentiel du dépôt, soit vingt bracelets, deux mors, une agrafe de ceinture, une phalère, une grande épingle, trois faucilles, un couteau à douille, des appliques, des pendeloques, des boutons, des anneaux et des perles en bronze, en ambre et en verre qui furent acquis par le musée d’archéologie de Saint-Germain-en-Laye.

Informé de cette découverte, l’archéologue lyonnais Ernest Chantre mena au cours de l’année 1870 quelques investigations de terrain sur les lieux de la « trouvaille » et mit au jour plusieurs dizaines de boutons, appliques et anneaux attribuées au même dépôt. Il en fit don à la Commission de Topographie des Gaules qui les reversa ensuite au musée de Saint-Germain-en-Laye.

Pour finir, quelques objets, perles, appliques et pendeloques, qui étaient encore entre les mains de l’abbé Arnaud, curé de Réallon, furent également achetés peu de temps après par le MAN, qui se trouva donc en définitive dépositaire de l’ensemble des objets du premier dépôt de Champ-Colombe.

Archétype des grands dépôts alpins, l’ensemble 1 de Réallon est tout à fait remarquable par son lot de parures et notamment ses ceintures et ses bracelets à oreilles caractéristiques de la fin de l’âge du Bronze final. Il n’est pas sans rappeler le dépôt de Larnaud, découvert dans le Jura en 1865, avec lequel il partage de nombreuses affinités. Il s’en distingue toutefois par l’état de conservation exceptionnel des pièces qui le composent.