Il est un des fondateurs de la Société préhistorique française en 1904. Il achète le gisement paléolithique de La Quina (Charente) et l'étudie pendant ses vacances de 1905 à 1914.
La Préhistoire : l'affirmation de sa seconde vocation
En 1910, il devient Président d'honneur de la Société préhistorique française. Le 18 septembre 1911, il trouve le squelette d'une femme de Neandertal sur le site de La Quina. C'est essentiellement grâce à cette découverte que ce site devient célèbre. Il fait beaucoup d'autres découvertes importantes pour l'archéologie préhistorique dans sa carrière. Il organise un Laboratoire d'Etudes de Paléontologie Humaine au Peyrat où il met en œuvre l'étude de l'anatomie comparée.
Pendant la Première Guerre mondiale, il se porte volontaire comme médecin-major et est blessé deux fois. Il contracte la scarlatine à l'hôpital où il est soigné de sa première blessure. Travailleur infatigable et fouilleur passionné, il se consacre entièrement à la Préhistoire après la guerre.
Au Roc-de-Sers (Charente), il met au jour les ruines d'un vaste atelier-sanctuaire solutréen (22 000 - 17 000 BP). Ce type de témoignage reste presque inconnu pour cette époque de la Préhistoire. Il y découvre aussi des frises sculptées qui sont une de ses autres découvertes notoires.
En 1925, le laboratoire de La Quina est rattaché à l'Ecole pratique des Hautes-Etudes. Il produit de nombreux travaux sur l'évolution des industries osseuse et lithique dans le gisement moustérien (300 000 - 30 000 BP) de La Quina.
Il a donné ses collections à différents musées dont le Muséum national d'Histoire naturelle et le Musée des Antiquités nationales (1906). Une salle, aujourd'hui fermée, y portait son nom.
Pour aller plus loin :
- Bibliographie :
GROENEN M., Pour une histoire de la préhistoire, Grenoble, Editions Jérôme Million, 1994.
« Séance du 25 juin 1936 », In : Bulletin de la Société préhistorique de France, Volume 33, n°6, pp. 353-371, 1936.