Aux premiers temps de l’histoire pharaonique, du prédynastique au début de l’Ancien Empire
Très tôt dans leur histoire, les Egyptiens se sont rendus dans le sud-ouest de la péninsule du Sinaï pour y rechercher deux produits extrêmement précieux à leurs yeux : le cuivre et la turquoise. Les bas-reliefs qui ont été réalisés sur le site d’exploitation minière du ouadi Maghara entre les IIIe et VIe dynasties (c. 2700-2200 av. J.-C.) témoignent du désir des expéditions qui se rendaient dans cette terre dangereuse et difficile d’accès de commémorer leur présence en ces lieux, et d’en affirmer leur propriété. Des découvertes réalisées entre 2008 et 2012 par notre équipe de Sorbonne Université et de l’Institut français d’archéologie orientale font maintenant apparaître que ces contacts avaient commencé près de 500 ans plus tôt, sous la période de Nagada III (c. 3200 av. J.-C.) et que des inscriptions rupestres, comptant parmi les plus anciennes connues pour la civilisation pharaonique, y avaient notamment été gravées sur le site récemment découvert du ouadi Ameyra.
Visioconférence de Pierre Tallet, professeur d'égyptologie à Sorbonne université, président de la société française d'égyptologie et directeur de l'UMR 8167 Orient et Méditerranée