Une exceptionnelle tombe féminine du Néolithique ancien à Cys-la-Commune (Aisne)
Inhumée dans une modeste fosse non architecturée, une jeune femme repose sur le côté gauche, les jambes repliées. Des traces indiquent que le corps était saupoudré d’ocre rouge. Ce sont là des traits distinctifs de la culture rubanée*, seule l’absence de récipient céramique étant plus rare.
Hormis le crâne et le fémur droit endommagés par une pelleteuse, le squelette et sa position dans la tombe ainsi que celle du mobilier funéraire sont bien préservés.
Âge et sexe se déduisent de l’examen de la dentition et le sexe féminin du défunt est conforté par la parure particulière qu’il porte.
L’os de grue commune, un cubitus, déposé le long de l’avant-bras droit témoignerait d’un ensevelissement entre le printemps et l’automne, moment de présence de cet oiseau migrateur en Europe.
Cette sépulture individuelle n’était pas isolée, puisqu’au moins deux autres sépultures proches ont été détruites. Des traces d’un habitat ont été mises au jour à proximité, mais il est impossible de dire si la sépulture était située en son sein ou en périphérie. Elle est en tout cas très typique des sépultures rubanées du Bassin parisien où les ensembles funéraires sont constitués de sépultures isolées ou formant de petits groupes, étroitement associées à des vestiges d’habitat.
Les grandes nécropoles ne sont alors connues que plus à l’est du vaste complexe rubané.
Un mobilier funéraire exceptionnel
Signes de pouvoir ou de richesse ?
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