Une exceptionnelle tombe féminine du Néolithique ancien à Cys-la-Commune (Aisne)
L’inhumée de Cys-la-Commune était accompagnée d’un mobilier funéraire limité à des parures, mais particulièrement riche.
Parure propre au Bassin parisien, deux bracelets en pierre, l’un en grès au bras droit et l’autre en calcaire au bras gauche, tous deux soigneusement polis, étaient portés au-dessus du coude selon une configuration habituelle.
Vu leur position autour du cou et sur le haut de la poitrine, les très nombreuses petites perles plates discoïdes en calcaire - estimées à plus de 350 - et les huit grandes perles tubulaires en spondyle très proches étaient sans doute associées pour former un long collier.
La position au niveau de la taille ou des hanches des deux valves de spondyle portant chacune une double perforation les identifie comme de probables fermoirs de ceinture. La valve de spondyle entière à double perforation est un attribut très préférentiellement féminin dans la culture rubanée.
Le spondyle, coquillage à valve épaisse de la famille des lamellibranches, aux couleurs vives et hérissé de piquants, vit en Méditerranée et en mer Noire. Les analyses sont rares sur les parures archéologiques, mais il semble acquis qu’elles ont été confectionnées sur des coquilles récentes et non sur des formes fossiles que l’on connaît en plusieurs gisements d’Europe centrale.
Il s’agit donc d’un matériau d’origine lointaine, trait d’union entre des communautés appartenant à un même fonds culturel de très vaste étendue géographique.
Une femme inhumée aux beaux jours
Signes de pouvoir ou de richesse ?
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