Le lur danois
Cet objet est présenté dans le cadre de l'objet du mois de mai 2017
Des instruments de musique énigmatiques
Au Danemark, les lurs étaient enfouis par paire, plutôt dans des contextes marécageux. Les gravures rupestres scandinaves ainsi que l’archéologie expérimentale permettent d’avoir une idée de la manière dont on pouvait jouer ces instruments. Selon les spécialistes, ils se portaient à bout de bras, le pavillon en position haute. Certains d’entre eux avaient des possibilités tonales étendues (parfois 22 tons sur quatre octaves) qui nécessitaient vraisemblablement un long apprentissage et une grande puissance de souffle. Une douzaine d’entre eux ont pu servir lors d’expérimentations et produire des sons retentissants.
Depuis les premières découvertes, ces pièces ont provoqué de nombreuses discussions.
Il est impossible aujourd’hui de connaître les circonstances de leur utilisation. Certains pensent qu’ils pouvaient être accompagnés d’instruments rythmiques, bien identifiés au sud de la mer Baltique, afin d’aider les auditeurs à accéder à un état de transe.
En Suède, des scènes rupestres datant de la même époque montrent clairement des joueurs de lur qui pourraient participer à des cortèges ou des rites religieux. Leur relative rareté, leur mode d’enfouissement ainsi que leur aspect plaident en tout cas pour un usage plutôt restreint de ces objets prestigieux, à l’occasion de rassemblements à vocation religieuse ou guerrière.
Spectaculaires découvertes et réseaux savants européens
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