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Au temps des Gaulois

Le second âge du Fer s'étend de 450 av. J.-C. au début de notre ère. Les guerriers sont alors enterrés, en armes, accompagnés de leur char de guerre à 2 roues. Leurs femmes portent des torques en métal au décor très élaboré. À partir du IIIe siècle, les oppida concentrent le pouvoir économique, politique et religieux.

Les objets

Arts du métal
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© RMN GP (MAN) / Thierry Le Mage
Le Dôme aux Dragons de Roissy

Roissy-en-France « La Fosse Cotheret » (Val-d’Oise), tombe à char 1002 - Acquisition, 2001 IIIe s. av. J.-C.

Cette pièce unique a été découverte en 1999 lors de fouilles préventives nécessitées par l’extension des pistes de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Elle accompagnait l’équipement d’un luxueux char à deux roues, sur lequel avait été enterré un personnage important, qui pourrait être un druide.

Auprès du char, a été recueilli un élément en forme de couvercle à motifs de têtes de monstres animaux, dont la fonction reste encore indéterminée. La pièce, coulée à la cire perdue, est organisée en trois registres superposés, le dernier en forme de bouton central.

Sur le registre inférieur, une bande circulaire est composée d’une série alternée de 10 monstres enchaînés les uns autres : cinq monstres à gueules largement ouvertes y alternent avec cinq monstres plus petits à mufle terminé par un globule.

Le registre intermédiaire est constitué d’une ronde de trois dragons, reliés par le mufle et par la queue, et dont la gueule, entrouverte, montre les dents.

Au registre supérieur, trois gros globules semblent composés d’éléments anatomiques isolés appartenant aux monstres des registres sous-jacents : sur un élément de crinière, on reconnaît un globule, puis un œil, puis une oreille.

Œuvre d’art et de science, le Dôme aux Dragons de Roissy témoigne de l’existence d’un univers symbolique celtique dont le contenu nous échappe. La représentation de cet univers fait appel à des connaissances mathématiques approfondies, qui renvoient à la science pythagoricienne. Le Dôme de Roissy a manifestement été produit dans un atelier de bronzier très spécialisé. Vraisemblablement localisé dans le bassin parisien, où a été identifié un style celtique particulier, dit de l’École de Paris.

Plus d'informations

Applique circulaire à décor ajouré by France Collections on Sketchfab

Armes
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© RMN-GP. Thierry Le Mage
Casque d'Amfreville

Amfreville-sous-les-Monts (Eure)

IIIe siècle avant notre ère

Dans le courant du IIIe siècle avant notre ère, des dépôts d’objets précieux se multiplient, en particulier des torques (colliers rigides) en or. Ce casque, trouvé dans une rivière, est réalisé à partir d’une calotte en bronze qui a servi de support à des bandes décoratives en fer, bronze, émail et or. Au IIIe siècle avant notre ère, l’émail, fabriqué par des artisans locaux, a supplanté le corail, de même couleur. Cette œuvre, vraisemblablement unique, a sans doute été fabriquée par un artisan de la région.

Deux bandes d’or jointives sont échancrées sur les côtés, à leur jonction, pour permettre l’insertion des parties latérales. Le décor est obtenu par frottis d’une feuille de bronze en relief sur laquelle elles sont appliquées. De petits clous à tête recouverte de feuille d’or en maintiennent les extrémités. Des lignes en relief séparent chaque registre décoratif. En haut et en bas, de minuscules globules recouvrent les clous. Une succession de triscèles sont reliés par des esses. Un petit cercle termine chaque branche de triscèles elle-même décorée d’un autre petit cercle en son centre.

Le couvre-nuque, en bronze, a été fixé sur la calotte. Une résille de fer isole deux séries de grandes esses emboîtées de part et d’autre de l’axe central. Ces esses sont remplies d’émail en relief. Dans les espaces, le fer concave a reçu un très fin décor composé de petits rinceaux en relief imprimés par estampage. Il s’agissait alors d’imprimer, ici en relief, l’empreinte gravée sur un moule.

On trouve ici une résille en fer ajourée. Dessous la bande d’or, des pastilles sont fixées par des clous en bronze à tête recouverte de feuille d’or ornée de stries rayonnantes. Le fer forme une bande en méandre avec perles d’émail dans les ajours ainsi formés. Ce méandre est scandé, tous les deux motifs, par une paire de rinceaux.  

Harnachement
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© RMN-GP. Thierry Le Mage
Anneau passe-guide

Environs de Paris Fin IIIe/début IIe siècles avant notre ère

L’anneau passe-guide était fixé sur le devant du char de guerre à deux roues. Il servait à maintenir en place les rênes de l’attelage, le char étant tiré par deux chevaux. La patte de fixation se trouve à la base. Elle devait être prolongée par une partie en fer, plus large, qui se fixait sur une cavité.

Les détails de chacun de ces trois visages identiques sont faits pour être vus de côté ou de trois-quart, ce qui leur donne cet aspect un peu étrange, comme déformé. La coiffure est indiquée par des stries, à gauche de la tête. Toute une série de reliefs évoquent les détails du visage : le nez, la pommette, la bouche décentrée et en cul de poule. À la base, le relief strié, en goutte d’eau, représente peut-être un collier de barbe ou l’extrémité des cheveux portés longs ?

Cet anneau porte trois visages identiques en relief. Ils sont placés alternativement tête-bêche. Ces visages caricaturés, typique de l’art de cette époque, sont aussi appelés des « masques ». S’agissait-il de personnages de légende ?, de scènes magiques ?, de scènes religieuses ?, de talismans ? Même si la portée sociale de ces représentations est à peu près certaine, leur signification profonde échappe encore aux archéologues.

Le décor s’organise autour de la cavité centrale. De part et d’autre de la patte de fixation se trouvent deux demi-esses à pan coupé terminées par un globule. Les visages sont reliés entre eux par une grande esse en relief. Deux demi-esses affrontées en relief et terminées chacune par un globule s’en détachent.  

Anneau passe-guide décoré de têtes humaines... by Musée d'Archéologie Nationale on Sketchfab

 

Accessoires du costume
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© RMN-GP / MAN
La fabrication des fibules et des objets en bronze coulé

Âge du Fer

Les Gaulois ont beaucoup utilisé le bronze (qui, neuf, a la couleur de l’or) pour fabriquer des armes, de la vaisselle, des bijoux, des décors de char et de harnachement.

Au Ier siècle avant notre ère, les bronziers sont installés surtout dans les oppida, ces villes de hauteur fortifiés qui regroupent de nombreux quartiers artisanaux. Dorénavant, des objets de petites dimensions, comme des clous, des rivets, des agrafes de ceinture ou encore des fibules sortent en série de leurs ateliers.

Sur cette illustration sont rassemblés un moule à fibules, une fibule terminée, un raté de fonderie (grappe de plusieurs fibules), trois ébauches de fibules sortant du moule, deux extrémités de poëlon en tête de palmipède, un manche de miroir en bronze émaillé (grand objet en bas, à gauche), une anse de cruche (objet en haut à gauche) et un clou décoratif en bronze.  

 

Ce moule, en terre cuite beige claire, épouse la forme de tronc de cône arrondi avec une panse à renflements, chaque renflement correspondant à la place d’une fibule.

Le bronzier qui a utilisé ce moule était un fondeur à la cire perdue. Le modèle en cire, refroidie et démoulée, est enrobé dans un moule. Ce moule en terre réfractaire (qui ne casse pas sous l’effet de la chaleur), percé de petits canaux d’évacuation est chauffé et la cire s’écoule par les canaux. L’évaporation des gaz se réalise à travers la terre poreuse du moule. Ensuite, le métal, chauffé dans des creusets (petits récipients en terre, en pierre ou en métal) et versé dans les mêmes canaux, se répand dans les espaces laissés libres par la cire. Après refroidissement, le moule est cassé pour récupérer les objets finis.

Si les fibules défectueuses, nombreuses, sont mises de côté pour être refondues, les pièces bien sorties sont soumises à un long travail de finition.

Elles sont donc nettoyées, polies, ciselées et décorées. Les outils destinés à la fabrication des décors sont fort peu nombreux : petits poinçons à estamper, ciseaux pour les ciselures et gravures, limes pour les gorges (parties creuses).

C’est alors aussi que l’artisan effectue la mise en place de l’émail (rouge) si besoin est. Il est posé en fusion sur la partie de la pièce incisée à coups de burin et réchauffée auparavant. Après refroidissement, le bronzier use la partie supérieure de la calotte par petits polissages sur de petits morceaux de grès jusqu'à ce qu’apparaissent alternées les lignes de bronze et les lignes d’émail.

Bijoux
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© MAN. Loïc Hamon
Torque

Mailly-le-Camp (Aube) Ier siècle avant notre ère

Ce grand torque de 20 cm de diamètre est caractéristique des productions de la grande orfèvrerie de la fin du Ier siècle avant notre ère. Il n’est plus massif, mais en feuilles d’or, ce qui permettait aux artisans d’économiser ce précieux métal. Une armature en fer glissée à l’intérieur assure la rigidité. Six graffites en caractères grecs sont gravés sur sa face interne. Trois d’entre eux nous livrent le nom des Nitiobroges, peuple gaulois de la région d’Agen, alors que le torque a été mis au jour en Champagne.

À cette époque, le torque n’est plus un attribut humain, mais divin. On le retrouve au cou de certaines divinités comme sur le « dieu d’Euffigneix ». Il n’est donc pas impossible que ce torque volumineux ait orné une statue ou fait partie d’un sanctuaire.

Deux gros tampons sont reliés à une partie soudée ornée de filigranes (fils d’or déposés sur un objet en or) parsemés de granulations. De part et d’autre des tampons, un décor, différent de chaque côté, est formé de motifs très simplifiés en assez fort relief se détachant sur un fond piqueté.

De chaque côté des tampons, les deux tubes en arc de cercle venaient s’insérer dans un manchon dorsal aujourd’hui disparu. Des reliefs longitudinaux et transversaux ornent ces parties latérales.  

Statuette
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© RMN-GP. Thierry Le Mage
Statuette de divinité (?) d’Euffigneix

Environs d’Euffigneix (Haute-Marne) Ier siècle avant Jésus-Christ

Les circonstances de découverte de la sculpture, fortuite, ne sont pas connues. Elle aurait été trouvée vers 1922 dans une fosse remplie d’ossements. Le personnage représenté est un jeune homme imberbe. En fait seule sa tête émerge d’un tronc sans bras, entièrement occupé par l’image d’un sanglier. L’homme porte autour du cou un grand torque. En l’absence d’autres attributs caractéristiques, il est difficile de savoir si cette image pleine de force est celle d’un dieu, d’un ancêtre honoré par un culte funéraire, ou encore d’un héros divinisé de la tribu...

La sculpture sur pierre, rare à l’époque gauloise, se développe en Gaule sous influence romaine. Les Gallo-romains prennent alors l’habitude de donner forme (humaine) à leurs dieux, ce qu’ils ne faisaient guère auparavant. Mais cette statuette, qui ne peut être datée avec précision, ne doit rien à la plastique gréco-romaine, et sa forme évoque plus la taille du bois que celle de la pierre.

Toute la surface du tronc de l’homme ou du dieu est occupée de face par un sanglier sculpté en bas-relief. Les muscles bien indiqués et les soies dressées de l’échine soulignent la vigueur de l’animal. Ce type de sanglier figure sur un certain nombre de monnaies gauloises frappées par des peuples du nord et de l’est de la Gaule.

S’agit-il de l’animal symbole du dieu représenté ? S’il ne s’agit pas d’un dieu, est-ce l’image-souvenir des exploits cynégétiques d’un héros ou d’un ancêtre glorieux ? On ne sait, mais il semble peu probable que ce sanglier perpétue le souvenir d’un sacrifice, car les Gaulois ne sacrifiaient pas d’animal sauvage en l’honneur de leurs divinités.

Sur le côté gauche de la sculpture, incomplet, apparaît un grand œil, qui n’est peut-être pas ici le symbole habituellement utilisé dans l’Antiquité pour éloigner le mauvais œil, mais qui appartient peut-être à la tête d’un autre animal, dont on devine le museau.

La chevelure du jeune homme est sculptée avec beaucoup de soin. Elle forme une coiffure compliquée, bien visible au revers de la statuette. Les cheveux, mi longs, sont attachés en « queue-de-cheval » sur le dessus du crâne, et encadrés par deux mèches plus longues, qui tombent jusqu’au torque. Cette coiffure ne doit bien sûr rien aux modes romaines, mais évoque la description que Diodore de Sicile, historien grec vivant au Ier siècle avant Jésus-Christ, fait des cheveux des Gaulois : « ils les relèvent des tempes vers le sommet de la tête et la nuque... ».

Maquette
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© RMN GP (MAN) / Jean Schormans
Vercingétorix et Alésia

Pionsat (Puy-de-Dôme) Ier siècle avant notre ère

C’est à Alise-Sainte-Reine (Côte-d’or) qu’en 52 avant J.-C. s’est livré le siège d’Alésia qui devait mettre un terme à la guerre de libération menée par Vercingétorix et ses alliés contre les Romains entrés en Gaule.

En savoir plus sur la bataille d'Alésia

La maquette des travaux d’Alésia exposée au Musée d'Archéologie nationale a été réalisée à partir des fouilles du Second Empire.

La recherche archéologique a aujourd’hui évolué et les dernières fouilles ou la photographie aérienne révèlent petit à petit d’autres particularités. Par exemple, les tours, sur la maquette comprennent deux étages. Des essais de reconstitution, aujourd’hui, ne les montrent plus qu’avec un seul étage au-dessus du chemin de ronde et aussi beaucoup plus rapprochées. Les créneaux seraient aussi sensiblement plus larges.

Si les recherches actuelles confirment sans l’ombre d’un doute l’identification du site de la bataille d’Alésia avec le village d’Alise-Sainte-Reine en Côte-d'or, les recherches à venir permettront de préciser davantage les nouvelles données et les détails d’une des plus célèbres batailles de notre Histoire. De courts pieux portant des aiguillons de fer à crochet (stimuli) sont enterrés. Une zone est creusée de larges trous dans lesquels sont enfoncés de gros pieux épointés. Viennent ensuite des alignements de branches taillées en pointe. Des fossés sont remplis d’eau détournée de la rivière. Des tours de bois permettent d’observer les alentours. César installe son camp entre les deux rangées de défense.

Maquette des travaux de César devant Alésia by Rmn-Grand Palais on Sketchfab

monnaie
Monnaie en bronze (à gauche) et statère d'or (à droite) de Vercingétorix
© RMN GP (MAN) / Thierry Le Mage
Statère d’or à l’effigie de Vercingétorix

Origine : Pionsat (Puy-de-Dôme) Ier siècle avant J.-C.

Les statères (monnaies) arvernes à l’effigie de Vercingétorix présentent de lui un profil très hellénistique qui est sans doute plus conventionnel que réaliste. Sa tête est coiffée de larges boucles, une double mèche tombant sur la nuque. Le nez est long et droit, à large narine. Les lèvres sont étroites et charnues. À l’arrière se trouve la légende en caractères latins : (VERCIN)GETORIXS. Une autre série de monnaie le présente casqué. En tout, 25 statères d’or et deux pièces en bronze sont aujourd’hui connues. Toutes ces monnaies ont été frappées pendant la Guerre des Gaules. Le texte de Jules César et ces 27 monnaies sont les seuls témoignages littéraires et archéologiques de l’existence de Vercingétorix. Malgré tout, que peut-on dire de lui ? Vercingétorix signifie en langue gauloise « le grand roi des guerriers ». Il est né entre 82 et 74 avant J.-C. quelque part en pays arverne, l’Auvergne actuelle, le peuple le plus puissant de Gaule au IIe siècle avant J.-C. Son père Celtill, noble riche et influent, rêve de rétablir la monarchie, abolie pour instituer un fonctionnement politique plus démocratique, mais il est mis à mort par ses compatriotes. Son fils Vercingétorix passe quelques années dans l’entourage militaire de César qui croit ainsi s’assurer l’alliance des Arvernes. Cependant, il est élu chef de la coalition à Bibracte, sur le Mont Beuvray, en 52 av. J.-C. Fait prisonnier à Alésia en septembre 52, sa renommée n’aura finalement duré que neuf mois. Sa légende ne faisait que commencer.

Armes
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© Rmn
La tombe à char de « La Gorge-Meillet »

La Gorge-Meillet, (Somme-Tourbe, Marne) IVe siècle avant notre ère

À cette époque, certains guerriers de haut rang sont enterrés accompagnés de leur char. Ces véhicules sont des chars de guerre légers, à deux grandes roues, tirés par deux chevaux.

Cette tombe à char a été établie dans une fosse creusée dans la craie.

Cet homme d’une trentaine d’années est couché sur la caisse d’un char à deux roues dans le sens du roulement du véhicule. Il porte au bras gauche un bracelet en or selon une pratique attestée depuis le VIIe siècle avant notre ère qui caractérise la parure masculine. Des boutons en bronze, conservés avec des traces de tissus à l’emplacement du buste, doivent provenir d’un riche vêtement qui était fermé par deux fibules (broches) également en bronze. Une pince à épiler en fer, probablement utilisée pour les soins du visage, est placée à côté du corps.

Au bas du corps se trouve un service de vases en céramique. L’un d’entre eux contenait des pièces de veau et de porc accompagnées d’un grand couteau en fer utilisé probablement pour la découpe et le partage de la viande.

Sur la banquette on a disposé une cruche à vin en bronze (œnochoé) d’origine étrusque. On l’utilisait pour puiser le vin, ou le mélange de vin et d’eau, bu lors du banquet funéraire et offert aux divinités.

L’équipement du défunt est déposé près de lui : son casque en bronze entre ses pieds, son épée engagée dans un fourreau en fer et trois lances sur son côté gauche. Des outils en fer (petit marteau et outils interprétés comme des gouges - outil à bout tranchant et courbe - et des ciseaux) des broches à rôtir en fer accompagnent le mort.

Le casque, de forme conique, est orné d’un décor de swastikas (symboles solaires) et de cocardes à perles de corail. Le corail, considéré comme originaire de la baie de Naples, a été très utilisé par les artisans gaulois comme éléments décoratifs d’objets métalliques, sa couleur rouge produisant un effet de contraste saisissant avec le bronze doré.

Les roues du char ont été enfoncées dans deux petites alvéoles creusées sur le fond de la fosse, de manière à réduire la hauteur du plafond de la chambre funéraire.

Des roues subsistent les bandages en fer fixés par des clous et les moyeux. Les caisses des chars sont très mal connues.

La découverte et la redécouverte de la tombe

L'exposition de la tombe

Pour aller plus loin :

- Bibliographie :

Laurent OLIVIER, Joëlle BRIERE : Autopsie d'une tombe gauloise. La tombe à char de la Gorge-Meillet à Somme-Tourbe (Marne), Cahiers du Musée d'Archéologie nationale - Numéro 2, 2016

Bijoux
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© RMN-GP/MAN
Boucles d’oreilles en or

Sainte-Colombe-sur-Seine (Côte-d’Or), "Tumulus de la Butte", tombe à char féminine. VIe siècle avant J.-C.

Ces bijoux, formés d’un ruban en tôle d’or, sont décorés de motifs géométriques réalisés au repoussé et par estampage d’une matrice.

Sur la face extérieure sont soudées seize rangées de deux petites capsules constituées chacune de trois cupules soudées.

Ces lourdes parures d’or faisaient partie d’une panoplie féminine qui était associée à deux grands bracelets en tôle d’or. L’ensemble a été découvert dans une tombe à char établie sous un tumulus monumental, manifestement édifié pour un personnage de très haut rang social.

Bijoux
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© RMN-GP/MAN
Fibules zoomorphes

Environs de Châlons-en-Champagne (Suippes et Charmont) IVe siècle avant J.-C.

Épingles à vêtement l’une à motif de bélier, l’autre à motif d’oiseau. Le bestiaire imaginaire gaulois comporte de nombreux oiseaux aquatiques, en particulier les canards.

Ces oiseaux sont hérités d’une ancienne tradition remontant à l’âge du Bronze, qui semble liée au culte du soleil.

parure
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© RMN-GP/MAN
Casque de Berru

Tombe à char de Berru (Marne). Vers 375 avant J.-C.

Le casque de la tombe de Berru est fait d’une seule tôle de bronze, mise en forme par chaudronnage avec une grande virtuosité technique.

Deux petites perles de corail soulignent la naissance du couvre-nuque, à l’arrière du casque.

Cette pièce d’apparat porte un décor gravé, faisant appel à la décomposition du motif classique de la palmette gréco-étrusque, réinterprétée dans le style de l’Art celtique ancien.

Selon leur exposition à la lumière, les motifs, qui font alterner des surfaces étincelantes laissées lisses et d’autres brillantes finement piquetées, font apparaître des enchaînements de formes différentes, dans une interprétation très libre des conventions stylistiques de l’art des civilisations classiques méditerranéennes.

Sculpture
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© RMN-GP/MAN
Statue de Chef gaulois

Commande impériale du 10 mars 1864.
Don de la Direction des Beaux-Arts -1875

Cette statue équestre de guerrier gaulois a été réalisée par le sculpteur Emmanuel Fremiet, auteur également de la statue de Jeanne d’Arc de la rue des Pyramides, à Paris c’est la première tentative de reconstitution historique de l’armement d’un gaulois de l’époque de la conquête de la Gaule, établie à partir des objets de fouilles. En réalité, les objets sont surtout empruntés à la période de la fin de l’âge du Bronze, soit près d’un millénaire avant l’époque de Vercingétorix. Néanmoins, Fremiet a créé la silhouette immédiatement identifiable du Gaulois, avec ses grandes moustaches, son casque et cuirasse, que nous reconnaissons toujours aujourd’hui.

Inscription sur le socle : “L’armure et les armes font partie des collections du musée”.

 

Cavalier Gaulois by Rmn-Grand Palais on Sketchfab

Armes
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© RMN-GP/MAN
Épée à tête humaine

Origine : tombe à char. Tesson (Charente-Maritime) Début du Ier siècle avant J.-C

Cette arme d’apparat avait été déposée dans une tombe à char appartenant à un aristocrate guerrier enterré en compagnie d’un important ensemble d’amphores à vin importé d’Italie du Nord.

La poignée de l’épée, en bronze, est terminée par une petite tête humaine.

La coiffure, très soignée, se finit par un catogan semble-t-il remonté en chignon. Ce type de coiffure complexe, se remarque également sur le relief en pierre trouvé à Euffigneix (Haute-Marne).