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Suzanne Cassou de Saint-Mathurin

Suzanne Cassou de Saint-Mathurin ne s'intéresse que tardivement à la Préhistoire. Dans un premier temps, elle entreprend des études littéraires, qui la conduisent à Saint-Pétersbourg, où elle travaille sur la correspondance de Diderot avec l'impératrice Catherine II de Russie.
 

Une première rencontre décisive : l'abbé Breuil

Juste avant la Seconde Guerre mondiale, Suzanne Cassou de Saint-Mathurin rencontre l'abbé Breuil et elle reclasse avec lui les collections de l'art préhistorique conservées au Museum d'Histoire naturelle de Bordeaux. Elle s'occupe notamment du mobilier archéologique du gisement de Pair-non-Pair (Gironde). Elle accompagne encore l'abbé Breuil lorsqu'il examine les découvertes de la grotte de La March, dans la Vienne.

Une collaboration féminine unique à l'époque

En 1946, elle prend connaissance des travaux menés dans la Cave de Taillebourg, au Roc-aux-Sorciers, à Angles-sur-l'Anglin (Vienne). Elle repère les lieux, découvre un bloc gravé et réalise un premier sondage. Elle présente le mobilier qu'elle a recueilli à Dorothy Garrod, professeur d'archéologie à université de Cambridge, et propose à cette dernière de poursuivre les recherches avec elle. 

Ensemble, elles entreprennent la fouille du Roc-aux-Sorciers de 1947 à 1957, puis de façon moins intensive jusqu'en 1964. Elles poursuivent le dégagement de la Cave Taillebourg, où elles trouvent d'autres blocs sculptés et où elles reconnaissent un bison en relief resté en place sur la voûte. Cette sculpture confirme l'existence d'un art pariétal en partie effondré dans cet abri. Dès 1950, elles aperçoivent un petit renfoncement en aval et découvrent l'Abri Bourdois, où elles mettent au jour la frise sculptée pariétale, toujours en place. 

Par la suite, Suzanne Cassou de Saint-Mathurin effectue régulièrement des séjours dans le Centre-Ouest de la France et participe activement à la vie scientifique du laboratoire de préhistoire du gisement de La Quina, fondé par le docteur Léon Henri-Martin puis animé par sa fille, Germaine.

Les donations de Suzanne Cassou de Saint-Mathurin

Dans un premier temps, en 1973, Suzanne de Saint-Mathurin donne au musée de Saint-Germain-en-Laye les blocs sculptés d'Angles-sur-l'Anglin. Dans un second temps, à son décès en 1991, elle lui lègue le mobilier archéologique provenant de la même ville et l'ensemble de la documentation archéologique s'y afférant, ainsi que ses archives et sa bibliothèque. De plus, elle lègue à l'Etat la reconstitution de la tête d'homme gravée et peinte d'Angles-sur-l'Anglin, dont elle avait fait l'acquisition. 

 

Pour aller plus loin :

- Bibliographie :

« Vie de la Société », In : Bulletin de la Société préhistorique française, Volume 88, n°6, pp. 162-163, 1991.

- Liens :

Portrait de Suzanne Cassou de Saint-Mathurin. Catalogue numérique RMN : www.catalogue-roc-aux-sorciers.fr

Les abris sculptés de la Préhistoire. Collection Grands sites archéologiques : www.sculpture.prehistoire.culture.fr

 

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