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La Gaule romaine
Sculpture

Pilier orné sur quatre faces : Rosmerta

En 1784, un pilier à quatre faces fut découvert derrière la Sainte-Chapelle. Il porte, sculptée en bas-relief, la représentation de quatre dieux : Apollon, un Génie ailé, Mercure et Rosmerta, compagne de Mercure. Il est possible qu’à l’origine, le pilier ait été surmonté d’une colonne portant un groupe statuaire, cavalier tuant un monstre, ou encore statue d’une divinité.

L’ensemble était sans doute érigé à l’air libre à Lutèce, chef-lieu de la cité des Parisii. Ce type de monument est assez répandu dans l’est de la Gaule et en Rhénanie, surtout à partir du IIe siècle
après J.-C.. Placé au centre d’un enclos, il constitue un petit sanctuaire.

En Italie, Mercure n’a pas de parèdre (épouse ou compagne). En Gaule, en revanche, il est parfois représenté avec sa mère, la déesse latine Maïa, ou avec une déesse indigène, Rosmerta. Mais ici, en l’absence d’inscription gravée, on ne sait de laquelle il s’agit, car toutes deux sont en général représentées sous les traits banals d’une déesse romaine, vêtue, avec un voile et un diadème. La compagne indigène de Mercure prend donc, comme c’est si souvent le cas, l’aspect d’une déesse gréco-romaine. Rosmerta, qui semble plus populaire que Maïa, est surtout honorée dans le centre-est de la Gaule.

La divinité porte dans la main droite un caducée, l’objet symbolique de Mercure. C’est ce seul indice qui permet d’associer la déesse à Mercure, présent sur une autre face du pilier. Sur d’autres images, elle tient une bourse, autre attribut du dieu.

Apollon est représenté de façon classique, sous les traits d’un beau jeune homme nu aux cheveux longs. L’arc, à sa droite, et le carquois, dans son dos, sont ses attributs habituels, de même que la lyre, posée à sa gauche.
Le dieu tient sur sa poitrine un petit animal, un dauphin. Lors de l’une de ses aventures, Apollon, se métamorphosa en dauphin. Ce dernier détail, assez inhabituel, semble prouver que le sculpteur à l’origine du pilier possédait une connaissance assez approfondie de la mythologie gréco-romaine, ou qu’il disposait d’un modèle, même s’il n’avait jamais vu un vrai dauphin.
Apollon est particulièrement populaire en Gaule, où il est plus honoré comme dieu guérisseur que comme protecteur des arts.

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