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La Gaule romaine
Mosaïque

Pavement de mosaïque

La mosaïque, dont plus du tiers manque, ornait le sol d’une grande demeure sub-urbaine de Saint-Romain-en-Gal, dans l’antiquité l’un des quartiers de Vienne. C’était l’une des villes les plus belles et les plus prospères de la Gaule. Des ateliers de mosaïstes installés à Vienne satisfaisaient la demande d’une clientèle aisée.

Les activités agricoles et les fêtes des quatre saisons sont représentées en 40 tableaux de 59 cm chacun, dont 27 subsistent, insérés dans une riche tresse décorative. Ce thème n’est pas souvent utilisé par les mosaïstes en général, et par les ateliers de Vienne en particulier, qui préfèrent représenter des scènes mythologiques ou des natures mortes. Ils se sont sans doute inspirés d’un ou plusieurs modèles romains, valables pour l’ensemble des pays méditerranéens, aussi ne faut-il pas considérer cette mosaïque comme un « reportage » sur les pratiques agricoles gallo-romaines.

Les différents tableaux s’articulent autour des quatre tableaux centraux où figurent des personnifications des Saisons : l’Hiver est une femme emmitouflée sur un sanglier, le Printemps un Amour nu sur un taureau, l’Été un Amour nu sur un lion, l’Automne un Amour nu sur un tigre.

C’est l’été. Le tableau ne montre pas les hommes au travail, mais en train d’accomplir un rite religieux, donc sans doute un jour chômé. Dans la campagne, une statue de dieu placée sur une colonne et un autel, à ses pieds, constituent un petit sanctuaire. Un homme et une femme font sans doute des offrandes à la divinité, pour s’attirer ses bonnes grâces.
Le dieu est nu, il brandit de sa main droite la foudre, et tient, posé au sol, de sa main gauche, un objet qui pourrait être une roue. Il s’agirait donc d’une représentation de Taranis, dieu d’origine indigène représenté à l’époque gallo-romaine sous les traits d’un Jupiter à la roue. Dans tout ce qui nous est conservé de la mosaïque, cette scène serait la seule où transparaisse une influence locale.

C’est l’automne. Sous un petit édifice couvert de tuiles, deux hommes en tenue de travail, c’est-à-dire vêtus d’un simple pagne, actionnent un pressoir. Il s’agit d’un pressoir à levier, et non à vis. Le contenu de la grosse jarre placée sous l’appentis, compressé par le couvercle mu par le levier, transformé en liquide, se déverse par un trou dans un récipient posé au sol, à l’extérieur.
Selon certains, le pressage est celui des olives, pour fabriquer l’huile, pour d’autres celui du raisin, pour faire du vin. Il n’est pas certain que la technologie décrite ait encore été en usage au IIIe siècle en Gaule du sud, car les mosaïstes ont sans doute repris des « cartons » ou modèles anciens, mais l’oléiculture et surtout la viticulture étaient bien des activités agricoles très importantes dans cette région.

C’est l’hiver. Deux personnages vêtus d’une tunique courte mais aussi d’une capeline à capuchon transportent sur un brancard ce qui doit être du fumier, destiné à enrichir les champs. À l’arrière-plan, un toit de chaume porté par deux poteaux en bois évoque les bâtiments utilitaires d’une exploitation agricole. Les textes antiques nous apprennent que le marnage et l’assolement étaient aussi pratiqués.

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