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La Gaule romaine
Vaisselle

Mobilier funéraire d'une sépulture d'officier romain

En 1874, un cultivateur labourant son champ à Chassenard, dans l’Allier, près de Digoin, découvrit une sépulture à incinération d’époque gallo-romaine, et les objets destinés à accompagner le défunt dans l’au-delà, qui constituaient le « mobilier funéraire ». Ce mobilier, en dehors des objets précieux que l’on peut trouver dans certains tombes riches (vaisselle en bronze, strigiles, coffret) comprenait des pièces d’équipement militaire romain, ce qui est tout à fait exceptionnel, les soldats romains ne se faisant en général pas enterrer avec leurs armes.

D’autres objets tout aussi exceptionnels furent déposés dans la tombe : deux paires de coins monétaires en fer, destinés à frapper des monnaies en or de Tibère, empereur de 14 à 37. Ces instruments, monopoles de l’État romain, étaient sévèrement contrôlés pour éviter la fabrication de fausse monnaie. Très abîmés, peut-être ont-ils été martelés avant d’être placés près des cendres de l’officier qui avait la charge de leur surveillance, comme insignes de sa fonction.

Ce qui semble être un masque de fer est en réalité la visière d’un casque de parade. La calotte et le couvre-nuque ont disparu, de même que le placage en feuille de métal, cuivre ou argent, qui embellissait la visière. Au revers, les restes d’une cotte de mailles en fer soudés par l’oxydation remplit la cavité du casque, et obturent les yeux, ouverts à l’origine. Au milieu du front, le tube horizontal est un vestige de la charnière qui permettait de relever le casque. Ce type de casque luxueux, sans doute réservé à des officiers, était porté par des cavaliers de l’armée romaine, pas au combat, mais lors de joutes, de parades...

Le torque de section carrée, en bronze plein doré à la feuille, est fabriqué en deux parties s’articulant par un crochet et une tige cachés par le manchon en forme d’olive. Il pouvait donc être passé autour du cou. Mais il n’est pas certain qu’il ait été porté de cette façon.

Le torque, élément de parure pour les guerriers et les femmes gauloises, puis pour les divinités, à la fin de l’époque de l’indépendance, est, chez les Romains, au moins dès le début du Ier siècle avant Jésus-Christ, une décoration militaire, distribuée par paires. Quelques stèles funéraires de soldats ou d’officiers romains montrent que les torques sont alors portés attachés sur la cuirasse, ou l’un à l’autre par un lien souple suspendu au cou.

Du ceinturon militaire que portait l’officier mort à Chassenard, ne subsistent que trois plaques, à l’origine rivetées sur le cuir du ceinturon, et la boucle. Le ceinturon militaire symbolise l’appartenance de celui qui le porte à l’armée romaine. Neuf, il comportait sans doute six plaques. Les éléments métalliques, en tôle de laiton étamé, portent un décor estampé des plus prestigieux. Sur les plaques rectangulaires figure en effet le buste de Tibère, empereur de 14 à 37, encadré par des cornes d’Abondance. Ce motif témoigne du développement de la propagande impériale sous son règne, et de la volonté de diffuser partout l’effigie du maître de l’Empire, ce que font aussi les monnaies.

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