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Les grandes figures

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Jacques Jean Marie de Morgan

Formé par son père à l’observation de la nature, le jeune Jacques de Morgan met vite à profit ses premières explorations  et fréquente des savants renommés du milieu archéologique. Avec son père, il contribue à la découverte du site de Campigny (Seine-Maritime) daté du Néolithique.

Dès 1882, muni du diplôme de l’école nationale des Mines, il part en prospection minéralogique dans les Indes anglaises puis, en 1884, dans la région de Pérak (presqu'île de Malacca, Malaisie).

 

Le passage à l’archéologie professionnelle

En 1886, J. de Morgan est chargé d'une prospection pour la Compagnie des mines de cuivre d’Akhtala (Arménie). Après sa démission en 1888,  il se consacre exclusivement à l'archéologie. En août 1888, il repart d’explorer les villes antiques des côtes de la mer Noire et parcourt la Transcaucasie. Entreprenant des recherches archéologiques dans le massif du Lelwar, ses découvertes sont partagées entre le musée de Tiflis (actuelle Tbilissi) et le MAN.

Fort de ce premier succès, il obtient une nouvelle mission pour explorer en vingt-sept mois la Perse et la Turquie d’Asie. De ce long voyage, l’archéologue rapporte un riche matériel archéologique, des relevés, des photographies et de très nombreuses observations géologiques, géographiques et linguistiques qu'il publie. Les résultats de cette mission  sont exposés au musée Guimet et poussent les autorités à le nommer directeur du Service des antiquités de l’Égypte alors qu’il n’est pas égyptologue.

A la recherche de la préhistoire égyptienne

Dès février 1892, J. de Morgan réorganise son nouveau service pour lui maintenir ses prérogatives face à l’administration anglaise. Il remet le musée de Gizeh en état : à l’automne 1892, quarante-six nouvelles salles sont ouvertes. Parallèlement, il entreprend le Catalogue des monuments et inscriptions de l’Egypte ancienne, en collaboration avec l’École française du Caire. Au cours de ses travaux, il fait des découvertes spectaculaires : le scribe accroupi (Ve dynastie) aujourd'hui conservé au musée égyptien du Caire, les mastabas de Kagemni et de Mérérouka (VIe dynastie) et les tombes du roi Hor et des princesses Méryt et Khnoumit (XIIIe dynastie) à proximité des pyramides de Dahchour… Dès 1896, il met en relation les découvertes de W.M.F. Petrie et celles d’É. Amélineau avec ses propres observations stratigraphiques de la vallée du Nil et contribue à la reconnaissance de la préhistoire égyptienne.

De l’apogée d’une carrière à l’oubli

En 1897, J. de Morgan prend la direction de la Délégation française en Perse et dirige la fouille de Suse jusqu'à sa démission en 1912. Très malade et aigri par l'opposition qu'il a suscitée au cours de sa carrière, il consacre la fin de sa vie à la rédaction d’ouvrages spécialisés et de romans historiques. A sa mort, Salomon Reinach souligne combien son souvenir subsistera “éternellement dans la mémoire des hommes (...) par les richesses archéologiques dont il a doté [les] Musées nationaux et la Science universelle”.

 

Pour aller plus loin :

- Bibliographie :

« Caucase, Egypte et Perse : Jacques de Morgan (1875-1924), pionnier de l’aventure archéologique », In : Cahiers du Musée d’Archéologie Nationale, n°1, Editions La Simarre, 2009.

GRAN-AYMERICH E., Naissance de l’archéologie moderne 1798-1945, Paris, CNRS Editions, 1998.

 

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