Bandeau odm visage humain 2017

Visage humain, visage divin ?

Cet objet est présenté dans le cadre de l'objet du mois d'octobre 2017

Contexte archéologique

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Le contexte archéologique de ces sculptures, souvent découvertes anciennement, est rarement connu, ce qui complique aussi leur datation. La plupart proviennent de contextes cultuels, et représentent soit une divinité, soit un fidèle. Plusieurs des têtes de Lacroix-Saint-Ouen dotées de petites ailettes peuvent ainsi être identifiées comme des représentations de Rosmerta, compagne du dieu Mercure (Collections Gaule romaine - vitrine 4 n° 2 et 5). Un buste d’homme barbu du sanctuaire des Vaux-de-la-Celle, à Genainville (Val-d’Oise), conservé au musée départemental du Val-d’Oise de Guiry-en-Vexin, mis au jour lors de fouilles régulières récentes, est daté de la seconde moitié du 2e siècle, et d’autres pièces des 2e et 3e siècles.

Des objets exceptionnels comme le buste en tôle d’argent martelée d’un notable en toge, mis au jour à Vaison-la-Romaine (Vaucluse), daté de la première moitié du 3e siècle, illustrent aussi l’existence de représentations profanes.

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La sculpture récemment acquise a été découverte avant 1889, peut-être à Reims (Marne). Elle avait en effet été prêtée par son propriétaire de l’époque, Henry de Lestrange (1853-1926), à l’Exposition rétrospective du travail de l’Exposition universelle de 1889, à Paris, mais le catalogue n’en donnait pas d’illustration. Le riche fonds d’archives du musée d’Archéologie nationale a heureusement livré la preuve que notre sculpture est bien celle de la collection de Lestrange, sous forme d’un tirage photographique ancien annoté d’une écriture ancienne : Revue archéologique / Appartient à la collection de M. le Comte de Lestrange / mentionné Catal. de l’Expo. de 1889. Resté dans la famille de Lestrange jusqu’en 1974, l’objet fut alors mis en vente publique à Paris.

Au revers de l’objet un marquage ancien, sans doute apposé en 1889, indique « collection de Lestrange » et « Reims », suivi sans doute d’une précision topographique de lecture difficile. La carte de répartition des sculptures en métal battu rend tout à fait possible une provenance rémoise, même si elle reste incertaine.

Le visage impassible est peut-être celui d’une divinité, dont l’effigie pouvait être le support d’un culte ou encore une offrande votive, mais on ne peut exclure qu’il immortalise les traits d’un notable de Reims, très importante ville romaine, chef-lieu de la cité des Rèmes et capitale de la province de Gaule Belgique.

 

Sculpture en métal

 

 

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