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Les grandes figures

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Mégalithe

Edouard Philippe Emile Cartailhac

Un savant de Toulouse

E. Cartailhac est aussi enseignant, directeur de revues et responsable de musées. En 1864, il a en charge le classement des collections anthropologiques du Musée d’Histoire naturelle de Toulouse. Cette ville est déjà à l’époque un important centre d’étude préhistorique. Il fouille ensuite les dolmens de l’Aveyron avant de collaborer avec Gabriel de Mortillet et Edouard Lartet en 1867 à l’exposition L’histoire du travail pendant l’Exposition universelle de Paris. La même année, il est lauréat de la faculté de lettres de Toulouse. Il obtient ensuite une licence en droit et s’inscrit au barreau de Toulouse. Cependant, il ne fera jamais de carrière juridique car tout son intérêt va à l’archéologie.

Un anthropologue au service de l'archéologie préhistorienne

En 1869, il achète à Gabriel de Mortillet la revue Matériaux pour l’étude philosophique et positive de l’Homme et en change le titre en Matériaux pour l’histoire primitive et naturelle de l’Homme. Il la dirige jusqu’en 1888 et en fait un monument de science et un excellent instrument de travail. En 1879, il est chargé par la Commission des monuments historiques de réaliser un inventaire des mégalithes de France. Entre 1883 et 1888, il enseigne l’anthropologie et l’histoire naturelle de l’homme à la faculté des sciences de Toulouse. Il organise en 1884 le musée Saint-Raymond à Toulouse, qu’il a créé, et dont il devient directeur en 1912. Il participe aussi à la fondation de la revue L’Anthropologie (1890) puis en devient co-directeur.  

La reconnaissance de l'art pariétal

En 1901, il prend part aux fouilles des grottes Grimaldi (grottes des enfants) et l’année suivante, il publie son Mea culpa d’un sceptique dans L’Anthropologie, reconnaissant ainsi l’authenticité des peintures d’Altamira. Il devient, par la suite, un des grands promoteurs de l’art pariétal paléolithique. Il collabore beaucoup avec Henri Breuil et fouille avec lui, entre autre, en 1906-1907 et en 1911-1912. A la même époque, le Prince de Monaco fonde l’Institut de paléontologie humaine (1910) car il entretient des relations avec les deux hommes et a aussi de l’intérêt pour la discipline.

Emile Cartailhac a eu un rôle de passeur intellectuel et institutionnel entre deux traditions scientifiques largement opposées : les fondateurs de la discipline et la génération qui refond alors la pratique préhistorienne. Il a également publié divers ouvrages dont la France préhistorique (1889) ou les Monuments primitifs des îles Baléares (1892), qui sont des références. Grâce à son travail, l’art pariétal paléolithique s’impose comme un thème de recherche dominant de l’archéologie préhistorique du XXe siècle.

Une partie du fruit de ses fouilles se trouve au Musée d’Archéologie nationale et une autre à Toulouse. Il est considéré à la fin de sa vie comme l’un des maîtres incontestés de la Préhistoire. Il était également un des collaborateurs de la Commission de topographie des Gaules. 

 

Pour aller plus loin :

- Bibliographie :

BEGOUEN H., « Nécrologie », In : Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 34, n°133-134, pp. 349-352, 1922.

GRAN-AYMERICH E., Dictionnaire biographique d’archéologie 1798-1945, Paris, CNRS Editions, 2001.

- Liens :

http://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/cartailhac-emile.html

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